Les premières années

Enfance

Joseph Wybranczyk naît le 2 mai 1940 à Bruxelles, quelques semaines avant le début de l’occupation allemande. Il est l’enfant unique de Tewia Wybranczyk et d’Ester Golda Davidovics, respectivement originaires de Pologne et de Hongrie. A son arrivée en Belgique, en 1924, à l’âge de 18 ans, Tewia s’établit à Liège et travaille à la mine. Ester, née en 1912, émigre en Belgique en 1930.  Au moment de la naissance de Joseph, le couple habite au 108 avenue de Fonsny, tout près de la Gare du Midi, dans la commune de Saint-Gilles. Lui est représentant de commerce et elle, journalière, selon les informations inscrites sur les fiches du Registre des Juifs de Belgique, tenu par la Commune de Saint-Gilles Bruxelles, en date du 27 novembre 1940. L’existence de Joseph, qui n’a pas 15 ans, figure sur la fiche de son père.

La famille parvient à échapper aux rafles et à la déportation. Joseph est caché dans un village des Ardennes, chez des paysans auxquels il est resté attaché toute sa vie. Des Justes qui ont toujours refusé d’être honorés pour ce qu’ils considéraient comme une attitude normale. Joseph a eu à cœur de respecter leur volonté et de préserver leur anonymat. Après la guerre les Wybranczyk s’installent à Schaerbeek, rue Thiefry et Jo fréquente un jardin d’enfants de la rue Josaphat, puis il accomplit ses classes primaires à l’école numéro 9, avenue Dailly. Ses parents sont très pratiquants et, àl’âge de sept ans, il rejoint le mouvement de jeunesse religieux sioniste B’nei Akiva qui vient de se constituer.

 Son père est  Secrétaire général de la Communauté Israélite Orthodoxe de Bruxelles. Sa mère est femme au foyer. Les parents accordent une très grande importance à la réussite scolaire de leur fils unique. Il effectue ses classes secondaires à l’Athénée d’Ixelles et il se lie avec un petit groupe d’amis juifs où il retrouve Jacques Heller, qu’il connaissait déjà au mouvement de jeunesse. Une amitié profonde et durable les unit : Jacques Heller le fera entrer à la Loge Henry Jones du B’nai B’rith de Bruxelles, où Jo lui succèdera comme président, il favorisera la rencontre entre Emmy Sosnovski et Jo, et sera son témoin à l’occasion de leur mariage, en janvier 1988.